La Baignade des Bretonnières ne pourra pas ouvrir en 2021

C’est avec regrets que la Ville de Joué-lès-Tours a décidé de ne pas ouvrir la baignade des Bretonnières cet été. Les conditions sanitaires ne sont, en effet, pas réunies pour garantir la sécurité des baigneurs.

Outre la complexité d’application des normes sanitaires liées à la lutte contre la propagation de la COVID-19, c’est la prolifération de cyanobactéries, révélée lors des dernières analyses pratiquées dans le lac la semaine dernière, qui a poussé l’équipe municipale à maintenir fermée la baignade des Bretonnières.

Les cyanobactéries sont des micro-organismes. Elles ressemblent à des algues microscopiques de couleurs diverses allant du vert au bleu vif. Elles sont présentes aussi bien en eau douce qu’en eau salée. Certaines de ces cyanobactéries produisent des toxines (ou cyanotoxines) responsables d’effets néfastes.

Certaines peuvent en effet s’attaquer au foie, d’autres au système nerveux et des réactions cutanées sont aussi rapportées. La contamination par ces cyanotoxines se produit lors d’ingestion d’eau colonisée par les algues. Chez l’être humain, cette intoxication peut ainsi se manifester par des symptômes évoquant ceux d’une grosse gastro-entérite durant 3 à 5 heures après l’ingestion d’eau souillée.

Ces toxines peuvent aussi provoquer des paralysies musculaires, avec arrêt respiratoire par atteinte des muscles de la respiration chez les animaux, notamment les chiens.

Consciente du risque encouru, la Ville va très prochainement procéder à une vaste campagne de signalisation des risques liés aux cyanobactéries sur le site des Bretonnières, mais elle invite d’ores et déjà tous les usagers du lac à la plus grande vigilance.

Cette décision, si elle prive les Jocondiens et les tourangeaux d’une baignade appréciée de tous, relève du bon sens et ne souffre d’aucune contestation. C’est une simple question de santé publique : jamais la Ville de Joué-lès-Tours ne mettra la santé de ses concitoyens en péril, quels que soient les enjeux.

A noter : l’origine de la prolifération de cette bactérie n’est à ce jour pas connue, des investigations sont en cours.