Pluie & chaleur, attention aux moustiques tigres
La semaine prochaine, Météo France annonce une hausse des températures plus en accord avec les températures saisonnières. Cette hausse des températures ajoutée aux fortes pluies ayant eu lieu la semaine dernière, une prolifération des moustiques tigres est à craindre. En France métropolitaine, le moustique tigre fait l’objet d’une surveillance renforcée car il peut, dans certaines conditions, être vecteur des virus de la dengue, du chikungunya et du Zika. Retrouvez ci-dessous toutes les recommandations et informations utiles.
Reconnaître le moustique tigre
Le moustique Aedes albopictus est un moustique originaire d’Asie et a connu une expansion importante par le biais des transports internationaux. De très petite taille (5 à 7 mm), il se distingue des autres moustiques par sa coloration contrastée noire et blanche, d’où son appellation commune de « moustique tigre ».
- Il pique le jour : contrairement au moustique commun (Culex) qui passe la nuit à vous piquer et dont le vol bruyant vous empêche de fermer l’œil, le moustique tigre est silencieux et diurne, c’est-à-dire qu’il pique plutôt le jour (principalement le matin et en soirée).
- Rayé noir et blanc : plutôt que « tigré », le moustique tigre est « zébré » noir et blanc sur tout le corps et les pattes. Il est également caractérisé par la présence d’une ligne blanche le long de son thorax.
- Il est petit et vif : du nom « tigre », il ne garde que la rapidité et la férocité. Question taille, il est plus petit qu’une pièce de 1 centime d’euro (soit moins de 0,5 centimètre) !
Si vous en avez croisé, n’hésitez pas à le signaler à l’adresse suivante : https://signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus/.
C’est une action citoyenne qui permet de participer à sa surveillance et de mieux comprendre sa répartition.
Les bons gestes pour éviter leur prolifération
Les femelles moustique tigre privilégient de petites quantités d’eau pour pondre leurs œufs (l’équivalent d’un bouchon d’eau peut leur suffire!). Elles pondent jusqu’à 200 œufs tous les 15 jours qui se développent dans toutes sortes de récipients et réservoirs artificiels où l’eau peut stagner : vases, pots et coupelles, récupérateurs d’eau, fûts, bidons, bondes, rigoles, regards pluviaux, gouttières, terrasses sur plots, ou même dans des objets laissés dans le jardin (jeux d’enfants, pneus, matériel de travaux…).
80% des moustiques naissent sur le domaine privé… L’implication de chacun représente une grande part de la lutte contre les moustiques. En supprimant ou vidant tous les endroits et objets pouvant retenir l’eau de pluie, on empêche le moustique tigre de pondre et de proliférer.
POUR QUELLES RAISONS NE TRAITE-T-ON PAS MON QUARTIER, MA COMMUNE ?
Le moustique tigre ne peut être éradiqué par la désinsectisation car ses larves sont résistantes à des conditions environnementales très défavorables.
Les traitements ne sont déclenchés par les autorités sanitaires, en l’occurence l’ARS, qu’en cas de risque de propagation épidémique (dengue, chikungunya ou zika).
- Ils concernent des périmètres limités et respectent des distances de sécurité avec les sites à risques (cours d’eau…).
- Seuls les secteurs où un risque est identifié sont traités (lieux fréquentés par une personne malade durant sa période de virémie et où le moustique tigre a été décelé).
- Ils visent à supprimer les moustiques adultes (les œufs et les stades immatures de l’insecte ne peuvent pas devenir contaminants).
- Ces traitements ne sont pas une solution durable pour réduire la nuisance car ils n’ont aucun effet sur les œufs ni les larves de moustiques. Une nouvelle population de moustiques tigres (sains) apparaît donc dans les jours qui suivent l’opération.
Traiter régulièrement présenterait deux inconvénients importants :
- la création de résistance aux traitements : les molécules risqueraient alors de ne plus être actives en cas d’épidémies.
- un risque élevé d’exposer la population riveraine à ces insecticides par des traitements répétés.