POURQUOI TOUTE LA VILLE N’EST PAS TRAITÉE CONTRE LES MOUSTIQUES

« Une bonne désinsectisation dans mon quartier réglerait le problème des moustiques tigres ». Cette phrase, chacun l’entend. Mais l’Agence Régionale de Santé nous répond que c’est faux et donne les arguments suivants :

  • Une opération de démoustication tuerait les moustiques qui volent à un instant T, mais le répit ne sera que de quelques jours : de nouveaux moustiques naîtront des larves, à l’abri dans leurs réserves d’eaux stagnantes.
  • Le problème ne peut se régler qu’à la source : supprimer ou vider régulièrement les potentiels lieux de ponte des moustiques ! 
  • Les opérations de démoustication ne sont engagées que lorsqu’il existe un risque sanitaire de contamination : si une personne revient en métropole avec un virus transmissible par le moustique tigre (Dengue, Chikungunia, ou Zika), sa zone d’habitation sera traitée pour éviter que le virus soit transmis.

POUR QUELLES RAISONS NE TRAITE-T-ON PAS MON QUARTIER, MA COMMUNE ?

Le moustique tigre ne peut être éradiqué de cette manière car ses larves sont résistantes à des conditions environnementales très défavorables.

Les traitements ne sont déclenchés par les autorités sanitaires, en l’occurence l’ARS, qu’en cas de risque de propagation épidémique (dengue, chikungunya ou zika).

  • Ils concernent des périmètres limités et respectent des distances de sécurité avec les sites à risques (cours d’eau…).
  • Seuls les secteurs où un risque est identifié sont traités (lieux fréquentés par une personne malade durant sa période de virémie et où le moustique tigre a été décelé).
  • Ils visent à supprimer les moustiques adultes (les œufs et les stades immatures de l’insecte ne peuvent pas devenir contaminants).
  • Ces traitements ne sont pas une solution durable pour réduire la nuisance car ils n’ont aucun effet sur les œufs ni les larves de moustiques. Une nouvelle population de moustiques tigres (sains) apparaît donc dans les jours qui suivent l’opération.

Traiter régulièrement présenterait deux inconvénients importants :

  • la création de résistance aux traitements : les molécules risqueraient alors de ne plus être actives en cas d’épidémies.
  • un risque élevé d’exposer la population riveraine à ces insecticides par des traitements répétés.